La voiture, c’est génial… Enfin surtout quand ça roule ! Avoir un problème quelconque avec son propre véhicule est déjà pénible, mais au volant d’une voiture de location, on préfère éviter ! Si on est à peu près capable d’estimer combien coûte une location de voiture en adoptant les bons réflexes détaillés dans ce guide pratique et en évitant les pièges, on parle beaucoup moins de la gestion des imprévus. Voici donc un aperçu des situations les plus courantes, et nos conseils pour savoir comment réagir en cas de problème avec votre voiture de location.
Que faire si vous êtes verbalisé ?
Rien, ou presque. Que vous soyez au volant d’une voiture louée dans une agence ou auprès d’un particulier : même Code de la Route, même combat ! La seule différence, c’est qu’en plus de votre dû au Trésor Public et autres frais éventuels (dans le cadre d’une immobilisation par exemple), vous payez des frais de dossier au loueur, car c’est lui qui reçoit le PV et transmet vos coordonnées aux autorités.
Une fois la contravention en main, vous êtes en droit de contester l’infraction si c’est un autre conducteur inscrit dans le contrat qui était au volant, si la voiture a été volée ou si vous avez contourné la loi pour un cas de force majeure.
Que faire si vous perdez les clés ?
Oui, ça arrive… Et beaucoup plus souvent qu’on ne l’imagine ! Malheureusement, c’est considéré comme une négligence grave que l’assurance ne couvre pas.
Pour résoudre ce désagrément dont vous vous seriez bien passé, contactez le loueur. Il sera souvent en mesure de vous fournir un double des clés, à récupérer dans une agence ou à réceptionner. En fonction de l’endroit où vous vous trouvez, vous les faire parvenir peut nécessiter 48H de délai pour une compagnie traditionnelle (potentiellement plus pour une plateforme entre particuliers qui doit localiser le propriétaire). Si cette opération n’est pas possible, le loueur fera enlever le véhicule. Cet enlèvement vous sera facturé ainsi que la reproduction des clés (entre 150 et 300 €, selon les circonstances).
Que faire si vous avez un accident ?
Étant donné l’importance du sujet, nous avons consacré un article complet à la marche à suivre en cas d’accident dont nous vous livrons ici un condensé vous permettant déjà de bien réagir.
Parmi les conditions pour louer une voiture et les obligations du loueur, il y a un contrat à établir, clair, étayé et transparent. Vous y trouverez indiqué noir sur blanc le numéro d’urgence à contacter en cas de problème. En effet, une fois le périmètre sécurisé et les secours alertés si besoin, il est impératif de prévenir le loueur au plus vite.
Vous devez ensuite remplir le constat rangé dans la boîte à gants. En cas de profond désaccord avec un autre conducteur impliqué, notez l’immatriculation de son véhicule, son assurance et le numéro du contrat inscrit sur sa vignette verte pour procéder chacun de votre côté.
Sur la base des circonstances de l’accident expliquées au loueur, celui-ci déterminera si vous pouvez reprendre la route ou s’il convient d’organiser un dépannage, un remorquage, voire un remplacement. Quoi qu’il en soit, n’abandonnez jamais le véhicule et ne lancez aucune réparation de manière unilatérale, vous ne seriez pas remboursé.
Sachez que si vous n’êtes pas responsable, vous n’aurez rien à payer puisque c’est l’assurance adverse qui prendra tout en charge. Si vous l’êtes, la facture dépendra de votre couverture d’assurance.
Que faire si vous tombez en panne ?
Un loueur est légalement tenu de vous livrer une voiture en parfait état de marche ainsi que toutes les informations utiles et autres caractéristiques techniques du modèle.
Vous êtes responsable pendant la période de location de l’entretien courant du véhicule (niveaux d’essence, d’huile et d’eau, pression des pneus, etc.). Le loueur, lui, est responsable de son entretien général. Petit rappel donc : lors de l’état des lieux de départ, pensez à vérifier les voyants lumineux, ce sont par définition de bons indices sur la santé de la voiture.
En cas de panne ou de dysfonctionnement mécanique, appelez le numéro d’assistance figurant dans votre contrat. Le loueur doit vous proposer des solutions et prendre en charge les réparation, ou bien vous les rembourser si vous devez régler la facture. Cela vaut également pour les autres frais engagés à la suite de cette panne, comme une chambre d’hôtel ou un billet de transport par exemple. Dans le cadre d’une location entre particuliers via Getaround ou OuiCar, l’assistance prend tout en charge, dépannage et rapatriement inclus. Dans les deux cas, sous certaines conditions, un véhicule de remplacement peut vous être fourni.
Que faire si votre véhicule est volé ?
En cas de vol (ou même de tentative de vol) de votre voiture, vous devez porter plainte sous 48 heures dans un commissariat, et en informer rapidement l’agence ou la plateforme de location. Le rapport de police entérinera les circonstances précises du délit et vous dédouanera de toute négligence grave (qui vous rendrait redevable du prix de la voiture, « un détail » !).
Si elle est incluse dans le contrat ou si vous avez souscrit la garantie complémentaire contre le vol, c’est l’assurance qui assume les frais (malheureusement hors remboursement des effets personnels ayant pu se trouver à bord). La franchise sera en revanche débitée sur votre compte si vous ne l’avez pas, en amont, rachetée partiellement ou totalement.
Que faire en cas de litige avec le loueur et/ou de caution retenue ?
Quel que soit le type de location de voiture pour lequel vous avez opté, un désaccord peut arriver, et mieux vaut le résoudre à l’amiable.
La procédure en cas de litige avec un loueur est la même que celle à activer en cas de non-restitution de la caution (illégale, soit dit au passage, si l’état des lieux de retour ne signale aucune dégradation).
Pour la résumer en quelques mots :
- Échangez tout d’abord avec le service client de la compagnie de location ou de la plateforme entre particuliers.
- Si vos tentatives n’aboutissent pas, contactez le médiateur de la consommation dont vous trouverez les coordonnées dans le contrat ou la DGCCRF en cas d’information incorrecte ou manquante, publicité mensongère ou tarifs abusifs.
- Enfin, selon le montant du litige, saisissez le Tribunal d’Instance ou le Tribunal de Grande Instance tout en sachant que ce sera potentiellement long et cher.
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