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Avec son blog Papilles & Pupilles, Anne fait saliver de nombreux amoureux de la gastronomie grâce à ses nombreuses recettes et bons plans culinaires. Mais Anne est aussi une voyageuse qui allie sa passion pour la cuisine avec son goût des autres et de la découverte. De retour d’un voyage qui l’a menée de Macao à l’Australie en passant par Hong Kong, elle nous raconte ses surprises et partage quelques anecdotes autour du monde.

Hong Kong, une ville extrêmement cosmopolite, point de rencontre entre l’Occident et l’Orient, est réputée pour son offre gastronomique. Qu’en avez-vous pensé? Cette double culture se ressent-elle dans l’assiette?

C’est une ville tout à fait fascinante, toute en contrastes, et cela se ressent effectivement dans l’assiette. On peut y déguster des plats de toutes sortes, de la cuisine traditionnelle chinoise aux spécialités internationales et ce, que ce soit dans des échoppes de rue ou dans des restaurants étoilés.

A Macao, comment s’exprime le mélange entre cuisine portugaise et chinoise? Une association à laquelle on ne s’attend d’ailleurs pas forcément…

C’est amusant de trouver dans de petites échoppes chinoises des pasteis de nata, ces petites tartelettes au flan, spécialité de Lisbonne. On ne s’attend pas du tout à les trouver si loin de leurs bases et pourtant si 🙂

Des Pasteis de Nata à Macao
Des Pasteis de Nata à Macao

L’Australie ne parait pas être l’idéal pour un voyage gastronomique. Et pourtant… Vous avez par exemple goûté un homard de Tasmanie rôti au feu de bois. C’était comment ?

L’Australie est un endroit absolument fantastique pour la gastronomie. Le pays est grand, avec de nombreux climats, ce qui permet la culture de nombreux produits, des plus traditionnels aux plus exotiques. On y trouve des produits de la terre aussi bien que de la mer. Les Australiens qui ne s’intéressaient pas beaucoup à la cuisine il y a une vingtaine d’années deviennent de plus en plus amateurs de gastronomie. Ils se passionnent pour les marchés de producteurs et leur cuisine est un mix d’influences anglo-saxonnes et asiatiques.

Côté chefs ils ont quelques têtes d’affiches comme Peter Gilmore dont le restaurant Quay à Sydney a été classé plusieurs fois dans la liste des 50 meilleurs restaurants du monde. J’avoue avoir été très impressionnée par sa cuisine et par son restaurant, juste en face de l’opéra.

Des huîtres australiennes
Des huîtres australiennes

Il y a une rubrique Voyages assez fournie sur votre blog « Papilles & Pupilles ». Pour vous, la gastronomie, c’est quelle part d’un voyage ?

La gastronomie est très importante dans les voyages. A la fois pour découvrir les produits, les fermiers, les pêcheurs, les artisans, les chefs…, mais aussi parce que manger est un acte social et qu’il permet peut être plus que tout autre de baigner dans la culture locale. Je déteste la cuisine dite internationale. Je trouve qu’il n’y a rien de plus ennuyeux. Voyager c’est rencontrer la population locale et quoi de mieux que de partager un repas pour entamer le dialogue.

Faisons appel à vos souvenirs : quelle est la meilleure expérience culinaire que vous ayez faite en voyage ? Et bien sûr… la pire.

La pire est peut être le requin faisandé en Islande. Ou alors les insectes en Thaïlande mais je n’ai pas pu les manger 😉 Alors que le requin faisandé si 🙂

La meilleure : celle que je viens de faire en Australie, une incroyable invitation à dîner pour découvrir le meilleur des produits australiens, cuisiné par 3 de leurs plus grands chefs. Juste dingue !

Un pays qui vous a particulièrement surpris par sa qualité gastronomique ?

La Thaïlande. On y mange extrêmement bien pour très peu cher. J’ai adoré. On m’avait dit, tu verras, c’est top, et c’était encore mieux que je croyais.

Un repas en Thaïlande
Un repas en Thaïlande

Une carte très courte, une salle remplie

Faisons maintenant appels à vos conseils experts : vous êtes dans un endroit inconnu et vous devez choisir un restaurant. Comment le sélectionner, quels sont vos critères?

Pour choisir un restaurant dans un endroit inconnu, je demande toujours à mon réseau, que ce soit sur Twitter ou Facebook. Il y a toujours quelqu’un pour me renseigner. Si jamais ce n’est pas le cas, j’utilise l’application Foursquare sur mon téléphone portable qui grâce à la géolocalisation me permet d’avoir accès aux restaurants les plus proches avec les avis des consommateurs. Si jamais je n’ai rien du tout (pas de connexion), je demande à la population locale et je privilégie un lieu avec une carte très courte et une salle remplie.

C’est l’histoire d’un voyageur aux poches trouées qui n’a pas les moyens de s’offrir un beau restaurant dans un pays cher. Comment faire pour profiter quand même de ce qu’on y fait de bon ?

Je vous conseillerai d’aller manger chez l’habitant en vous inscrivant sur un site comme Cookening.

Crédit photos : Anne Lataillade

Réponse à “Voir le monde et y goûter avec Anne de Papilles & Pupilles

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