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Il y a plus de huit siècles, un enfant du nom de Marco Polo quittait sa ville natale de Venise pour se lancer dans un voyage éperdu à travers les immensités de l’Orient, via la Route de la soie. La Chine vient de décider de mettre en valeur le potentiel touristique de cette route de légende. Une bonne occasion de mettre un coup de projecteur sur l’Asie centrale.

Sur les traces de Marco Polo

Il y a des histoires qui donnent irrésistiblement envie de voyager. Hercule Poirot et l’Orient Express, Jack Kerouac et San Francisco, Breaking Bad et le Nouveau-Mexique… L’histoire de Marco Polo en fait partie. Il n’a qu’une douzaine d’années quand son père, un marchand vénitien fortuné, l’emmène sur la Route de la Soie. Un voyage de plus de deux années qui le conduit à travers les montagnes du Caucase et de Pamir, à travers les mers Noire et Caspienne et à travers les déserts y compris le plus terrible d’entre eux, le désert de Gobi. Nous sommes en 1275 lorsqu’il atteint la Chine où il restera 17 ans au service de l’empereur mongol Kūbilaï.

Ses aventures, Marc Polo les a écrites dans un récit de voyage qui fera sa gloire dans le monde : Il Milione, aussi connu sous d’autres titres comme Le Devisement du monde, ou encore Le livre des merveilles. Il y raconte les mythes et les légendes de l’Orient, à travers les yeux d’un jeune garçon européen, et sa fascination pour ce monde qui fait tant fantasmer ses contemporains. Un monde qu fait fantasmer aujourd’hui encore.

  • VIDEO – La Chine : la route de la soie sur la trace de Marco Polo (de Pierre Brouwers).

Faire la Route de la soie aujourd’hui

L’Office nationale du tourisme de Chine l’a annoncé lors du salon du Marché du voyage international de la Chine : la promotion du tourisme se concentrera l’année prochaine sur les offres de voyages autour du concept de la Route de la soie. Il serait plus juste de parler DES routes de la soie, car il s’agit en réalité d’un réseau de plusieurs voies reliant la Chine et l’Europe en passant par l’Asie centrale.

La plupart des grandes agences de voyage proposent des voyages liés au concept de la Route de la soie. Il ne s’agit pas de parcourir les milliers de kilomètres entre Rome et Pékin, mais de se concentrer sur quelques pays clés d’Asie centrale. Ainsi on trouve par exemple des offres pour des circuits de deux ou trois semaines à la découverte du Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Les offres qui semblent les plus intéressantes sont celles qui proposent de réserver les transports (avion et train) et les hébergements tout en vous laissant toute votre autonomie. A moins que vous ne préfériez faire une location voiture pour vous déplacer où bon vous semble.

Le voyage est très authentique : vous passerez par des petits villages, assisterez à des évènements folklorique, passerez des nuits en yourte, éventuellement aussi.

Les grandes étapes possibles d’un voyage en Asie centrale :

  • Ashkabad et Mary – Turkménistan
  • Boukhara, Samarcande et Tachkent – Ouzbékistan
  • Almaty – Kazakhstan

La carte ci-dessous a été élaborée par www.espace-route-de-la-soie.com.

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Istanbul
Istanbul, la ville tentaculaire à cheval entre l’Europe et l’Asie.
Yerevan
Erevan, capitale de l’Arménie, entre la chaîne du Caucase et l’Iran.
Teheran
Téhéran, capitale de l’Iran.
Le désert du Kyzylkoum en Ouzbékistan (Photo : Prashant Ram / Flickr cc)
Le désert du Kyzylkoum en Ouzbékistan
(Photo : Prashant Ram / Flickr cc)
La mosquée Bibi Khanoum à Samarcande, Ouzbékistan (Photo :  Jean-Pierre Dalbéra / Flickr cc.)
La mosquée Bibi Khanoum à Samarcande, Ouzbékistan (Photo :
Jean-Pierre Dalbéra / Flickr cc.)
Pamir
Le massif de Pamir qui se dresse en Asie centrale, entre l’Afghanistan et la Chine.
Photo : Maria Ly / Flickr cc.
Photo : Maria Ly / Flickr cc.
Desert de Gobi
Le désert de Gobi, à cheval sur la Chine et la Mongolie.
Pekin
Pékin, Beijing, mégalopole chinoise.

Ne nous étonnons pas après de telles aventures qu’un vol pour Venise conduise les visiteurs à l’aéroport… Marco Polo.

Photos : Maximilian Dorrbecker, Forbes Johnston, IIee_wu,  Real Distan / Flickr + Wikimedia cc.

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