Joyau de l’océan Pacifique, le Vanuatu est un véritable paradis sur terre et cela n’a rien de galvaudé de l’affirmer. Mais comme tout paradis il se mérite car, bien entendu, par rapport à l’Europe il se trouve à l’autre bout du globe ! Bienvenue dans archipel immense de 83 îles dans le Pacifique.
Rares sont ceux qui partent de France pour un voyage uniquement au Vanuatu. En fait, la plupart de ceux qui ont la chance d’y aller, le font au cours d’un tour du monde comme une escale entre l’Amérique du Sud et l’Asie, ou bien ce sont des jeunes PVTistes qui profitent de leur séjour en Australie ou en Nouvelle-Zélande pour s’y rendre en backpaking quelques semaines.
C’est le cas de José, que nous avons interrogé à son retour de voyage. Il s’est offert quelques semaines dans l’archipel avec les sous qu’il a gagnés en travaillant dans les vignes néo-zélandaises. Comme il le dit :
“Il vaut mieux être débrouillard et un peu aguerri pour cette destination, à moins de s’en tenir à la capitale Port-Vila, sur l’île d’Éfaté.”
Port-Vila, la capitale “occidentalisée”
Après deux ou trois heures de vol depuis la Nouvelle-Zélande ou l’Australie, on atterrit, en effet, dans une ville toute petite pour une capitale, mais relativement occidentalisée en raison du grand nombre d’Australiens et de Néo-Zélandais qui y vivent ou sont de passage et de l’importance relative du tourisme.
Parmi les choses à découvrir sur place, le Kava figure tout en haut de la liste. Il s’agit de la boisson locale obtenue à partir des racines d’une plante appelée Piper Methysticums. Traditionnellement, les racines sont mâchées, crachées dans une feuille de bananier, infusées puis filtrées. On le déguste dans des Nakamals. C’est la boisson des guerriers du Vanuatu, des Fidji et des Samoa. On le boit à jeun de préférence et ce n’est qu’après avoir ingurgité une bonne quantité que l’on peut passer au Kom-Kom. On vous laisse découvrir ce que c’est, mais soyez prévenus, “cela peut faire l’effet de la marijuana, ça anesthésie la bouche et met en apesanteur” !
Qu’en est-il de la gastronomie locale ? Comme dans les pays d’Afrique tropicale, on mange essentiellement du manioc, des patates douces, du cochon et de la volaille. Sachez également que la viande de boeuf est savoureuse et mondialement réputée. Si vous vous trouvez à Port-Vila vous devez absolument tester le plat incontournable et légèrement déstabilisant : la roussette. Mais qu’est-ce que la roussette ? Une chauve-souris… Les anglophones la nomme flying fox, soit le renard volant, ce qui donne une idée de sa taille.
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À Port-Vila, vous trouverez même un restaurant français qui la cuisine façon coq au vin, où le coq est en alors une chauve-souris !
La plongée sous-marine au Vanuatu
Les amateurs de plongée sous-marine salivent à l’évocation du Vanuatu. Probablement car c’est l’endroit le plus propice au monde pour la pratique de cette activité. En effet, sa faune marine compterait environ 300 variétés de coraux et plus de 450 espèces de poissons. Et José nous le confirme :
“C’est un régal pour les amateurs de plongée car il y a des spots incomparables, avec des tombants, des fosses, des barrières de corail, des lagons. Ça reste très sauvage.”
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On peut pratiquer le snorkeling et la plongée dans des lagons tout proche de Port-Vila. Dans tous les cas, que ce soit en apnée ou en bouteille, vous vivrez une expérience inoubliable.
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Ambrym, la volcanique
“Aller au Vanuatu pour Port-Vila ne présente pas grand intérêt, car on y est parfois pas loin de l’ambiance de Corfu, par exemple”, estime José.
“C’est quand on s’éloigne dans l’archipel que cela devient intéressant.”
Quatre ou cinq îles se distinguent des 83 îles et ilôts que compte l’archipel. Chacun possède sa langue, sa spécificité. José, lui, a choisi d’aller sur Ambrym.
Le travail dans les vignes ne permettant pas de louer un voilier à Port-Vila et de s’offrir les services d’un skipper, il s’est rabattu sur une solution beaucoup plus roots : embarquer sur un vieux caboteur traditionnel. Ce n’est que trois jours et deux nuits plus tard qu’il a vu les côtes d’Ambrym se dessiner. Mais quelle expérience à bord ! “Pas un touriste, juste des habitants qui embarquent et débarquent à chaque escale et se rendent d’île en île pour aller vendre leurs fruits au marché et rapporter du sucre ou des pâtes chinoises, par exemple. Des gens pensaient même qu’on était des missionnaires”, s’amuse-t-il.
Ambrym est connue et crainte pour son volcan, le Marum, considéré comme le plus envoûtant au monde. Ne comptez pas sur les autochtones pour vous y emmener, ils en ont une peur bleue, paraît-il. Sur l’île, il est tout à fait possible de loger chez l’habitant, mais aussi de trouver, comme à Port-Vila et bien moins cher, des lodges. Comptez une dizaine d’euros la nuit environ et souvent on vous servira le repas !
Conseils en tous genres
Climat – Marqué par un climat tropical à deux saisons, on peut aller toute l’année au Vanuatu, avec une préférence pour la saison sèche qui s’étale de mai à septembre. Notez qu’en automne c’est la saison cyclonique et que cela présente quelques risques. En 2015, le cyclone Pam a causé de lourds dégâts à Port-Vila et dans l’archipel.
Côté budget – Si le trajet est une ruine au départ de l’Europe (avec Air Vanuatu), la vie sur place est peu chère, bien que le coût de la vie soit plus élevé à Port-Vila. La devise utilisée est le Vatu.
Et la langue ? Chance, beaucoup de gens comprennent l’anglais ou le français. Le bichlamar est la 3ème langue officielle aux côtés du français et de l’anglais. On recense toutefois plus de cent langues vernaculaires sur tout l’archipel. Un véritable trésor humain.
Laissons la conclusion à José :
“C’est hyper dépaysant, tu es complètement paumé au milieu du Pacifique avec rien d’autre. Et les gens sont généralement super sympa.”
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Et vous, êtes-vous déjà eu votre expérience Vanuatu ?