Si la Guyane n’est pas une île, le fleuve Maroni, qui marque sa frontière ouest avec le Surinam, est si impressionnant qu’on dirait la mer. Il est tellement large qu’il est seulement possible de distinguer la rive d’en face. Une croisière en Guyane, vous n’y aviez jamais pensé auparavant ? Nous non plus, à dire vrai. C’est pourtant bien là que nous nous rendons aujourd’hui dans ce post.
Le président français lui-même s’y est pris les pieds ! Non, bien sûr que la Guyane n’est pas une île. Mais à sa décharge, il faut bien avouer que ce petit bout de territoire loin de la métropole fait un peu figure de bout du monde.
Une excursion sur le Maroni
Pour faire une excursion sur le fleuve, il faut se rendre à Saint-Laurent-du-Maroni, l’autre grande ville de Guyane après Cayenne. Prévoyez environ 3 heures en voiture en longeant la route côtière.
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Une fois à Saint-Laurent, vous serez tout de suite frappez par son atmosphère très spéciale, propre aux villes-frontières. Car ici, c’est le point de passage vers le Surinam voisin, longtemps désigné comme la Guyane hollandaise, l’ancienne puissance coloniale.
C’est en ferry que vous traverserez le fleuve, avec des départs très réguliers. Une fois dee l’autre côté, c’est Albina. Zone franche où l’on trouve tout ce qu’il est possible d’échanger dans la région, du plus commun…au moins avouable ! Nul besoin de visa ni même de passeport, en revanche, pour vous aventurer plus loin au Surinam, vous devrez montrer patte blanche.
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Retraversons le fleuve pour revenir en terre guyanaise. Outre son petit centre colonial – avec notamment une jolie église – la visite immanquable à faire à Saint-Laurent-du-Maroni est celle de l’ancien bagne : le camp de la Transportation.
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C’est un lieu chargé de mémoire, là où les forçats étaient débarqués avant d’être repartis vers les autres camps de détention guyanais. Il a vu passer tous les bagnards de Guyane – plus de 70 000 hommes et 1 000 femmes – entre 1850 et 1953. À ce sujet nous vous recommandons de lire les mémoires de l’ancien bagnard Henri Charrière dit « Papillon ».
La vie autour du fleuve
Nous avons vu Albina au Surinam, visité le bagne de Saint-Laurent, il est temps de partir en croisière sur le gigantesque fleuve dont l’embouchure n’est qu’à quelques kilomètres. Cependant, plutôt que de descendre jusqu’à l’Atlantique, nous allons le remonter pour nous enfoncer dans la forêt amazonienne, le fameux « enfer vert ».
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A l’embarcadère de Saint-Laurent, ce n’est difficile de trouver une pirogue dédiée au transport de visiteurs. Les touristes n’étant pas légion ici, pas besoin de réserver ! Sachez tout de même que plusieurs formules de croisières existent et que cela est très bon marché (quelques euros pour une sortie d’une demi-journée).
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Nous accostons sur les nombreuses îles du fleuve et pouvons voir la vie intense qui se déroule sur ses berges, car le Maroni est un trait d’union, une zone d’échanges intenses. La raison est simple : il n’y a pas d’autre moyen de s’enfoncer dans l’intérieur des terres – mis à part l’hélicoptère – car la végétation est bien trop dense.
Sur de plus grosses embarcations, il est possible de remonter plus loin le Maroni pour se rendre jusqu’à Apatou puis Maripasoula. Dans ces petites villes le long du fleuve marquées par la pêche, nous faisons la découverte d’ateliers de fabrication de pirogues, et pouvons acheter des objets artisanaux (des vases, de la poterie…) et des petites guinguettes servent du poisson frit.
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Ah oui, nous allions presqu’oublier de vous prévenir ! Il faut prévoir un arsenal complet pour lutter contre les moustiques, depuis le répulsif jusqu’à la moustiquaire… Bon voyage !
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