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Magazine du Voyageur
  •   4 min. de lecture

Kevin est un photographe et vidéaste passionné et de talent qui nous raconte comment il conjugue ces deux passions pour nous offrir un cocktail incroyable de paysages et portraits de locaux à travers ses réalisations. Il nous dévoile également, en deuxième partie d’interview, les raisons qui l’ont décidées à mettre ses connaissances en matière de réalisation au service de la cause d’oubliés à travers le monde.

Rencontre avec Kevin Clerc, réalisateur et pilote de drone

Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous expliquer ce qui t’a donné envie de devenir réalisateur et pilote de drone ?

Je m’appelle Kevin Clerc, j’ai 34 ans, je suis originaire de Haute Savoie et je vis sur Lyon depuis une dizaine d’années entre mes différents voyages.
Depuis enfant, j’ai toujours été passionné par l’image et la photo mais c’est vraiment en 2015 que je suis tombé dans la vidéo. J’ai découvert tout un monde où je pouvais retranscrire ce que je voyais en créant et en alliant images, musiques, voix off…

C’est une vraie passion que je me suis découvert depuis.

Concernant le drone, je trouve que les images aériennes apportent quelque chose d’unique aux réalisations vidéo. C’est donc tout naturellement que j’ai souhaité devenir professionnel de ce secteur en passant mon brevet de télépilote.

Quelle est ta manière de travailler et de sélectionner tes projets ?

C’est assez simple en réalité. Je choisis les projets sur lesquels je veux travailler en fonction de la destination et de l’histoire qu’il y aura à raconter. Il faut que je puisse visualiser le projet, savoir à quoi ressemblera le film avant même de partir. Dans cette idée, ma manière de travailler est très procédurière. J’aime écrire chaque scène, chaque plan en amont, comment les tourner et avec quel matériel, savoir quelles bandes-son je vais utiliser pour mon montage…

Cela évite les mauvaises surprises. On sait exactement ce que l’on va faire avant de partir.

Quel est le reportage dont tu es le plus fier ? Et pourquoi ?

Ma vidéo préférée est probablement celle d’Éthiopie. Cela a été mon projet où j’ai le plus travaillé et dont je suis le plus fier du résultat. Je pense que c’est mon projet préféré car on y retrouve tout ce que j’aime : des paysages, montagnes, des volcans, des cascades, des portraits de locaux, de tribus… Ce pays me fascinait depuis longtemps et pouvoir réaliser une vidéo de voyage sur cette destination me tenait beaucoup à cœur.

Peux-tu nous raconter une anecdote cocasse lors d’un de tes tournages à travers le monde ? Quel est ton meilleur souvenir ?

Lors du tournage en Éthiopie, on a eu la chance de filmer le volcan Dallol. C’est littéralement l’un des lieux les plus inhospitaliers sur Terre. Je pensais déjà avoir connu la chaleur accablante en Égypte ou en Inde mais là c’était encore le niveau au-dessus !

C’est l’un des endroits au monde où les records de chaleur les plus élevés ont été enregistrés. Il fait tellement chaud qu’au bout de 15-20 minutes les bouffées de chaleur se font difficile à supporter et on commence vraiment à avoir la tête qui tourne. J’ai dû rester 25-30 minutes au soleil au total et cela restera les conditions les plus difficiles pour faire voler le drone que j’ai eu !

Le meilleur souvenir restera le lever de soleil à plus de 2800 mètres d’altitude sur le volcan de Fuego au Guatemala. Des explosions de lave incessantes, l’océan à l’horizon et les couleurs magiques du lever de soleil à l’Est. C’est vraiment le genre de moment où tu poses ta caméra et tu observes avec des yeux d’enfant…

Kévin Clerc El volcan de Fuego

Projet Heart Squad

Tu t’apprêtes à vivre une nouvelle aventure humaine inédite avec le projet Heart Squad en réalisant la première saison d’une web-série doc’humanitaire. La bande-annonce que tu as réalisée pour l’occasion est juste incroyable ! Tous ces regards, ces émotions…

Comment te sont venues les idées de montage ? Quelle(s) émotion(s) as-tu souhaité faire passer ?

L’idée était vraiment d’allier les images que j’avais tournées durant ces différentes années de voyage avec le projet Heart Squad.
Mettre l’humain, l’humanitaire et la défense de la cause des oubliés au centre de ce trailer. On souhaite montrer que chacun peut devenir acteur de projets solidaires et mettre sa pierre à l’édifice.
Nous voulions vraiment faire ressentir des émotions aux personnes qui regarderont la vidéo et qu’elles puissent se dire: « Ce projet est génial et j’ai envie d’en faire partie ! »

Pourquoi avoir accepté ce projet ? 

Honnêtement quand Bekaï m’a contacté et qu’il m’a parlé d’Heart Squad, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps ! Mettre mes connaissances en matière de réalisation vidéo au service de la cause d’oubliés à travers le monde c’est vraiment quelque chose que je souhaitais faire depuis longtemps. Quand il m’a décrit précisément le projet, en faire partie est tout simplement devenu une évidence !

Peux-tu nous en dire plus sur le contenu de cette web-série ?

L’idée est de réaliser une web-série de 10 épisodes d’une quinzaine de minutes chacun. On suivra au quotidien les volontaires qui seront en totale immersion chez l’habitant et qui concrétiseront les projets à travers la découverte du pays et de ses merveilles.
On veut vraiment réaliser une série qui véhiculera des valeurs nobles telles que l’émotion, la bienveillance, l’échange, la sincérité… le tout couplé avec une image de paysages et une très belle photographie.

Un mélange entre « Rendez-vous en Terres Inconnues » et « Pékin Express » mais à la sauce Heart Squad !

Merci beaucoup pour tes réponses, on a hâte de découvrir la suite de ton travail ! 🙂 Et vous ? 

Retrouvez plus de contenus sur sa page Facebook et Instagram et plus d’informations sur son site internet Face du Monde. Et pour en savoir plus sur le projet Heart Squad, c’est par ici.

Photos : Kevin Clerc

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