Terrain de nombreuses guerres au cours de son histoire, la France est dotée d’un important patrimoine de mémoire : musées, fortifications, champs de bataille, nécropoles, etc., attirent plus de 6 millions de visiteurs chaque année. Nous vous proposons quelques visites.
Les professionnels du secteur touristique s’accordent sur ce point : il reste encore beaucoup à faire pour développer le tourisme liée à l’histoire des conflits qui se sont déroulés en France. Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (DGCIS), le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants (DMPA) et L’Agence de développement touristique de la France (Atout France) ont réalisé un état des lieux du tourisme de mémoire en France l’an dernier.
Premier enseignement :
« La mise en tourisme des sites de mémoire liés aux conflits contemporains représente un enjeu sur les plans touristique, économique, culturel, pédagogique et civique ».
Il existe à ce jour 155 sites de mémoires payants sur l’ensemble du territoire français, DOM-TOM compris. Ils attirent chaque année 6,2 millions de visiteurs. Alors que leur mise en tourisme est récente : 80% de ces sites ont été ouverts après 1980, rappelle l’étude.
Il reste encore un grand potentiel de développement car la fréquentation est très déséquilibrée : 17 sites concentrent 4 millions de visiteurs et à eux seuls les sites de la bataille de la seconde guerre mondiale en Basse-Normandie comptent 5 millions de visiteurs annuels.
Près de la moitié des visiteurs sont étrangers. Britanniques, Allemands, Belges, Hollandais et Américains surtout, souvent des familles d’anciens combattants.
- 45% des visiteurs sont étrangers
- 45 millions d’euros de chiffre d’affaire
- 5,70 € de chiffre d’affaires moyen par visite
- 1 050 équivalents temps plein dont 48% pour l’accueil et l’animation
- 20 000 € d’investissement médian par an et par site
Le ministère de la Défense a mis en place un site qui présente tous les lieux de mémoire liés à l’histoire militaire de la France : Chemins de mémoire. Nous le recommandons vivement.
Verdun, on ne passe pas !
En ce jour de commémoration de L’armistice de 1918 qui marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale, nous vous présentons quelques sites qui conservent vivante la mémoire des Poilus, collectés par l’agence Relaxnews.
Hôtels à VerdunVerdun : c’est le lieu emblématique de la Première Guerre mondiale en raison de sa bataille héroïque de 1916. D’où la devise : « On ne passe pas». Vous pourrez visiter la zone rouge, l’Argonne, des bases militaires allemandes, des sites de mémoires américains…
- Le circuit du souvenir dans la Somme : il permet de voir toutes les traces laissées par la guerre sur une ancienne ligne de front, entre les villes de Péronne et Albert (avec une voiture de location ?). Visitez son site internet !
- Les Chemins de mémoire dans le Nord-Pas-de-Calais : la région a mis en place « Les Chemins de mémoire 14-18». Sur le site internet, vous trouverez 4 itinéraires et un total de 90 étapes.
- Noyon dans l’Oise : C’est à mi-chemin, entre Amiens et Reims. Voici ce que l’on peut lire sur son site internet : « Le Musée Territoire 14-18 est un musée à ciel ouvert qui constitue un parcours de visite, dont la colonne vertébrale est matérialisée par la ligne rouge, coïncidant globalement avec la ligne de front. Ce parcours irrigue différentes haltes touristiques permettant de comprendre comment un territoire et sa population ont vécu le 1er conflit mondial, dont le centenaire sera commémoré en 2014-2018. »
Cela est (malheureusement) loin d’être exhaustif. Outre 14-18, la France est aussi « riche » de mémoriaux liés à la guerre de 39-45, à la Shoah, mais aussi de constructions militaires plus anciennes (Vauban), etc.
De violents combats se sont déroulés dans les Vosges , le long de la ligne de front et de nombreux vestiges des dernières guerres y subsistent ; petit patrimoine oublié avec restes de fortins, tranchées,…, sentiers des passeurs..anciennes fortifications (le fort de Mutzig…) mais aussi le mémorial Alsace-Moselle (Schirmeck ) qui rendent compte de ces tristes périodes et qui méritent le détour