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On l’appelle le tourisme macabre, le dark tourism ou encore le tourisme morbide… Le principe ? Découvrir un lieu dont la mémoire est empreinte de tristesse, de peur ou de désolation.

Catastrophes industrielles, événements climatiques, faits divers glauques et même génocides attirent depuis quelques années les amateurs de sensations fortes du monde entier.

A la frontière entre le tourisme de mémoire et le tourisme malsain, des destinations comme Hiroshima, Auschwitz ou encore Tchernobyl connaissent un regain d’intérêt depuis quelques années.

Les hauts lieux du tourisme noir dans le monde

Rendues célèbres par les médias au fil des actualités, les destinations morbides ne manquent pas dans le monde. On pourra ainsi :

Visiter la prison de Karosta en Lettonie

Karosta

Retracer les heures sombres de Tchernobyl en Ukraine

Tchernobyl

Découvrir les ruines laissées par le tremblement de terre du Sichuan en Chine

Sichuan

Toucher le sol qui vit tomber Kennedy à Dallas aux Etats-Unis

Kennedy (2)

Visiter le mémorial du génocide au Rwanda

Rwanda

Revivre les heures qui suivirent le tsunami de 2004 dans l’océan Indien

Tsunami

Découvrir ce qu’il reste de Fukushima

Fukushima

Des lieux qui font naître une fascination fébrile chez les visiteurs, face à l’éternelle inconnue qui se cache derrière la mort.

Tourisme noir : forcément immoral ?

Si vous faites partie de ces voyageurs qui choisissent leurs destinations en fonction des faits divers ou événements sombres et tristes qui s’y sont déroulés, vous vous posez probablement la question du côté éthique d’une telle fascination. Car tout lieu de mémoire possède son lot de souffrance et mérite donc un minimum de respect.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe un moyen éthique de découvrir ces lieux au sombre passé. Comment ? Tout simplement en veillant à ce que l’argent de vos excursions soit directement reversé à une association liée à la préservation du lieu ou destinée à soutenir les familles des victimes.

Des agences-associations ont en effet récemment vu le jour face à l’engouement des voyageurs. Veillez donc à choisir la vôtre de manière responsable et consciente, et considérez vos visites comme un devoir de mémoire, et non comme un moyen de pouvoir dire « je suis allé là où ça s’est passé ».

Quand le tourisme noir va trop loin…

Lorsqu’il peut être confondu avec un devoir de mémoire et qu’il respecte le souvenir et les familles des victimes, le tourisme noir peut être considéré comme un moyen d’aider économiquement une région à renaître de ses cendres.

Il existe cependant des dérives bien réelles, mieux connues sous le nom de tourisme d’immersion. Sachez par exemple que si vous partez voyager au Mexique, vous pourrez contre quelques milliers de dollars vous mettre dans la peau d’un clandestin pour quelques heures. Au programme : cachettes dans des camions, courses poursuites avec la police, etc.

Dans d’autres régions du monde comme du côté de Mumbai en Inde, c’est directement la misère des gens qui est monnayée, à travers la visite de bidonvilles et de certains des quartiers les plus pauvres au monde.

Slum

 

Photos: Karosta par Martijn.Munneke, pripiat, ville fantome par corso rossi, Earthquake damage, Sichuan par Judy Gallagher, Dallas, Texas par Francisco Antunes, Ntrama Church Memorial par Scott Chacon, Kalutara Beach after tsunami par Irish Typepad, fukushima nostalgy par Jun Teramoto, Tapestry of Dharavi – Mumbai par Thomas Galvez // Flickr cc

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