Souvent présentée dans les médias français comme une destination rêvée pour les Français en quête de liberté et désireux d’échapper à la crise économique qui touche la vieille l’Europe, l’Australie semble pourtant offrir à de nombreux jeunes une réalité bien différente. La vie en Oz muni d’un Working Holiday Visa n’est pas toujours aussi simple qu’elle n’y parait.
Nous nous faisions l’écho il y a quelques semaines du comportement peu recommandable de certains jeunes Français sur le territoire australien. Alcoolisme, comportements bruyants et peu respectueux envers les autorités du pays avaient même été dénoncés par le consul de France à Sydney Eric Berti. Dans sa lettre consulaire, celui-ci mettait également en avant une pratique peu flatteuse pour la réputation de ses compatriotes : le vol de nourriture dans les magasins. Un larcin désormais surnommé “French Shopping” par les Australiens…
Lettre au consul de France
Une prise de parole qui n’a pas manqué de faire réagir de nombreux titulaires du fameux Permis Vacances Travail qui permet chaque année à des milliers de Français de partir à la découverte du “continent rouge”. Soucieux de ne pas tous être mis dans le même sac mais aussi désireux de mettre en lumière des difficultés et une réalité souvent bien différente de l’image idyllique que certains peuvent se faire d’un tel séjour, ils ne se sont pas reconnus dans le témoignage de leur consul et encore moins dans l’image du PVTiste “qui passe son année à surfer et voyager” souvent véhiculée en France.
C’est notamment le cas de Lucie, 27 ans, qui a tenu à présenter dans une lettre envoyée à Eric Berti
son quotidien de chercheuse d’emploi dans un pays qui lui avait été présenté comme un Eldorado. Sa réalité : conditions de logement dégradées, peu de considération accordée aux backpackers, manque de sérieux des employeurs agissant parfois à la limite de la légalité, concurrence des travailleurs asiatiques mieux organisés…La recherche d’emploi en Australie ne semble pas si rose que veulent bien le présenter certains reportages ou sites internet.
Une concurrence de plus en plus forte
Si la situation diffère bien sûr d’une expérience à une autre (comme en témoigne les nombreux commentaires à la lettre de Lucie) et que de nombreux PVTistes continuent de trouver leur bonheur en Australie, un décalage semble bel et bien exister entre l’image que certains se font de leur futur voyage et la réalité une fois débarqués de leur vol pour Sydney.
“L’Eldorado australien n’a, pour moi, jamais existé, comme l’Eldorado canadien d’ailleurs. Les médias présentent souvent ces deux pays comme des pays parfaits où il faut vite s’enfuir pour avoir une vie meilleure. Il y a des opportunités en Australie mais il y a aussi beaucoup de main-d’œuvre aujourd’hui. C’est ce qu’il faut avoir à l’esprit. Selon moi, il ne faut pas renoncer à son projet en Australie mais simplement ne pas partir avec trop de rêve plein la tête : en Australie aussi, la recherche d’un emploi peut poser problème”, explique Julie, responsable Australie pour le site PVTistes.net qui a répondu à nos questions.
Cette année, 22 000 Français sont présents en Australie munis d’un Working Holiday Visa, le terme anglais pour Permis Vacances Travail. Un visa qui les autorise à passer un an en Australie et qui a pour but premier de fournir aux agriculteurs australiens une main d’œuvre pas chère et abondante. Selon Julie, la formule est victime de son succès. “Ce qui a rendu les choses plus difficiles, c’est l’augmentation du nombre de participants au Working Holiday Visa, toutes nationalités confondues, et non une baisse des offres d’emploi”, explique t-elle.
Même s’il reste deux fois moins élevé qu’en France, le taux de chômage australien a atteint en mars dernier 5,6%, son plus haut niveau depuis 3 ans. Comme tous les “Eldorado”, l’Australie est prise d’assaut par les travailleurs étrangers et les nombreux backpakers en quête d’aventure. La concurrence se fait de plus en plus forte et les emplois de plus en plus difficiles à obtenir. Un constat que faisait déjà au mois d’octobre 2012 l’organisme Boomerang chargé d’accueillir et de guider les jeunes Pvtistes dans une interview parue dans lepetitjournal.com de Sydney.
Sortir des grandes villes
“Il m’arrive souvent de lire des récits de futurs PVTistes qui expliquent qu’ils chercheront un petit boulot de serveur pour les 2 premières semaines de leur voyage avant d’acheter un van et de partir voyager dans le pays. Malheureusement, il n’est pas plus facile en Australie qu’en France de trouver un boulot, même si c’est un petit job. Du moins, pas dans les grandes villes” explique Julie qui recommande à ceux qui veulent tenter l’aventure de ne pas hésiter à quitter les régions où il y a une forte concentration de jeunes (la côte Est majoritairement).
Dans sa réponse à la lettre de Lucie, Eric Berti se dit lui aussi conscient des difficultés rencontrées par de nombreux jeunes Français en Australie. Il regrette “la vague de reportages publiés l’hiver dernier en France sur l’Australie, présentant le pays comme un eldorado, évoquant avec romantisme des jeunes faisant le tour du pays en van, alternant des travaux dans les fermes et le tourisme, comme si la recherche d’emploi en Australie était un jeu d’enfant” et évoque un marché du travail qui se tend ainsi que des difficultés de logement dans les grandes villes comme Sydney.
Si l’Australie a encore sans doute beaucoup à offrir à ses visiteurs et si la formule du Working Holiday Visa n’est surement pas à remettre en cause, le succès de celle-ci entraîne aussi son lot de difficultés. Un conseil : avant de vous lancer dans la grande aventure australienne, renseignez-vous bien sur cet immense pays et partez en sachant que comme partout, il vous faudra cravacher pour réaliser votre rêve.
Vous êtes parti tenter votre chance en Australie ? Racontez nous votre expérience ! Vous prévoyez de partir avec un Permis Vacances Travail ? N’hésitez pas à nous faire part de vos attentes !
Hello, on a créé des guides gratuits et illustrés pour le PVT en Australie. C’est bourrés de conseils, astuces et bons plans pour les futur pvtistes et c’est par ici http://kowala.fr/kowalastuces/guides-voyage/
Pour être actuellement en Australie je ne peux que confirmer l’article. De France on nous vend un peu trop du rêve, on nous dis que cela va être facile de trouver du travail, de travailler quelques semaines par ci par là et ensuite voyager. mais la réalité est assez différente : de plus en plus d’européens au chômage arrive en Australie, et pour de plus en plus avec un niveau d’anglais de plus en plus faible (j’ai rencontré des personnes avec un niveau plus que basics) et bien souvent des ressources financières très limitées. Ainsi pour certains l’aventure australienne tourne au cauchemars. Pour ma part mes conseils sont : ne pas partir trop confiant, avoir des réserves financières suffisantes (j’ai mis 2 mois à trouver mon premier job) avoir un niveau d’anglais satisfaisant (même si on est d’accord que l’on va en Australie pour s’améliorer. Et surtout se renseigner un maximum sur l’endroit ou vous posez vos bagages (moi je ne me suis pas assez renseigné et arrivé en pleins milieu d’une saison à Darwin qui était pleins de Backpackers ben c’est un peu comme aller droit dans le mur).
Ce passage c’était pour casser les rêves facile, après l’australie c’est un pays qui une fois que l’ont travail (et si l’on à pas peur de faire des heures) qui permet de gagner beaucoup d’argent, ce qui permet après de faire son voyage et de profiter un maximum du pays. Un conseil, ne vous éternisez pas sur la cote est si vous n’avez pas de travail car l’essentiel des backpackers y sont, cherchez dans des endroits qui ont moins la cote où vous irez pour travailler.
Enjoy your trip
Merci pour votre témoignage Hugo. Il confirme et complète ceux des autres lecteurs.
Ca fait quand même quelques années que l’on sait que ce n’est plus l’eldorado, il faut être naïf pour croire encore au rêve australien d’il y a 10 ans. Malgré tout, quand on voit le traitement du sujet par certains sites qui vous vendent un rêve éveillé, on comprend mieux pourquoi ce type d’article a un intérêt.
Après il y a les forums et la réalité, qui peut différée d’une expérience à l’autre, mieux vaut se renseigner un maximum avant de partir certes mais à un moment il faut y aller pour se faire sa propre idée . Une chose est sûre, les asiatiques sont de redoutables travailleurs.
Salut, alors nous on est 3 frenchies arrivés Jeudi dernier sur Brisbane et on cherche comme des malades sur internet on a appelé partout j’ai un ami qui a posté une 20aine de cvs dans les resto les bars et les auberges de jeunesse. Alors pour le helpx tout est plein jusqu’en novembre voir janvier 2014! Je vais me mettre à chercher en fille au pair et on va à mon avis devoir se séparer pour pouvoir trouver du boulot! Rien n’est facile, mais avec notre anglais on pense que ça peut faire une petite différence par rapport aux deux filles françaises qui glandent rien dans notre auberge de jeunesse! Elles ne parlent pas anglais (même les mots les plus basiques…) et n’ont aucunes expériences en quoique ce soit, elles ne mangent que des barres sneakers toute la journée et des sushis à 2 dollar, alors oui y en a qui galèrent mais faut aussi voir les moyens qu’on se donne pour y arriver non?
Nous on savait à quoi s’attendre et j’avoue que oui en France on nous dit que c’est un pays magique où l’on trouve du boulot dès qu’on met un pied dans le pays! Mais non bien sur, et faut être réaliste, y a des galères comme partout et y a des facilités comme partout! Bref nous on se décourage pas, on a déjà quelques tuyaux pour novembre on verra pour la suite!
Cela me fait rire… vous croyez réellement que toutes choses s’acquiert rapidement ou facilement…
Je suis actuellement backpacker en Australie certes c’est difficile de trouver un job ou quoi que ce soit mais désolé de vous dire cela mais je pense que dans la vie il faut persévérer et s’adapter!
Dans la vie au quotidien en France ou en Australie il y a des difficultées mais ne blâmés pas ce merveilleux pays parce que vous avez pas réussi !
Comment osez vous donner une impression négative aux futurs backpackers.
Je dirais même l’eldorado ce n’est pas ce que les autres te feront penser mais pense à ce que tu pourras y faire!
Notre ami belge à raison sur beaucoup de points tout comme Sophie
Il faut s’adapter et toujours positiver et aller de l’avant !
Peace
Ps: Pour les futures mauvaises langues nous parlons Anglais couramment, avons une voiture correct, mangeons parfois des nouilles mais il faut bien économiser, nous sommes motivés et travailleurs, bref, certains auront plus de chances que d’autres je pense et personne ne vivra la même expérience! Mais bon si vraiment il y avait du boulot partout en Australie je ne serai pas en train d’écrire ça!