Leur puissance qui s’élève au-dessus des flots sert de décor aux histoires des grands marins. La solitude du gardien ou de ce qu’il en reste…, c’est-à-dire son fantôme, alimente les légendes et les folklores locaux. Découvrir un phares c’est s’immiscer dans une histoire, visiter une région et apprendre à connaître ses habitants. C’est voyager, tout simplement.
Avant toute chose, il nous faut revenir en arrière et faire un grand bond de plusieurs millénaires dans le passé. Le premier phare a été construit en 280 avant J.C. dans la mythique Alexandrie, une ville qui rayonnait dans le monde entier par la volonté d’Alexandre le Grand. Le phare d’Alexandrie construit sur la pointe de l’île de Pharos a guidé les marins pendant plusieurs siècles, jusqu’au Moyen-Age, mais servait surtout a symbolisé la toute-puissance de la cité.
On le voit, dès cette époque, un phare était bien plus qu’un phare, c’était un objet autour duquel se bâtissaient des mythologies, des légendes. Aujourd’hui encore, elles accompagnent ces édifices et les gardiens de phares, ces êtres en marge, parfois acculés par la solitude à la folie, alimentent les fantasmes.
Le phare de Kjeungskjaer, là où la nuit est plus sombre
Nous sommes en terre Viking, enfin… en mer Viking. Au large des côtes de Trondheim, leur ancienne capitale, proche du cercle polaire arctique. Vous imaginez l’ambiance, entre chair de poule et émerveillement. Les gardiens du phare ne le quittaient pratiquement jamais, prisonniers des eaux glaciales.
New London Ledge Lighthouse
Nous sommes sur la côte Est des États-Unis à l’extrémité du détroit de Long Island. C’est une résidence pleine d’énigmes construite en 1909 sur un petit îlot artificiel, à l’entrée du port de New London. Il est fait de briques et de granit, dans un style mélangeant Renaissance et style colonial français.
Nous reprendrons la suite au cours d’un prochain article, car il y existe encore bien d’autres phares de par le monde, tout aussi exceptionnels.